pétri, ie
part. passé (pé-tri, trie) de pétrir
- 1Dont on a fait de la pâte. De la farine pétrie avec du lait.
Par extension.
...La nature a mis dans chaque créature Quelque grain d'une masse où puisent les esprits ; J'entends les esprits-corps et pétris de matière
. [La Fontaine, Fables]Se croire pétri d'un autre limon que le reste des hommes, se croire d'une nature supérieure à celle des autres.
Sont-ils pétris d'une autre boue que nous ?
[Massillon, Panég. Ste Agnès.]Fig. C'est un homme tout pétri de salpêtre, c'est un homme vif et bouillant.
- 2 Fig. Composé de.
Comme il [le maréchal de La Meilleraie] était tout pétri de bile et de contre-temps, il se mit en colère jusqu'à l'emportement
. [Retz, liv. II]Cette droiture, cette naïveté dont il [le coeur de Turenne] était pétri
. [Sévigné, 242]Ils sont comme pétris de phrases et de petits tours d'expressions, concertés dans leur geste et dans tout leur maintien ; ils sont puristes
. [La Bruyère, v.]Il y a des âmes sales, pétries de boue et d'ordure, éprises du gain et de l'intérêt, comme les belles âmes le sont de la gloire et de la vertu
. [La Bruyère, VI]Romainville.... était pétri d'honneur et de vertus
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Je vois un visage pétri de grâces, de beaux yeux bleus pleins de douceur....
[Rousseau, Les confessions]Familièrement.
Je suis toute pétrie de Grignans
. [Sévigné, 5 oct. 1673]
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